Le rail à Basècles

Basècles sur les rails

De tout temps, le problème du transport de leur production a été un des soucis majeurs des industriels.
Les voies d’eaux naturelles ou artificielles constituèrent jusqu’au milieu du XIXe siècle les seuls débouchés permettant   l’expédition de matériaux lourds ou volumineux.
Pour les localités éloignées de ces voies navigables ne restait que l’acheminement par un réseau routier plus ou moins carrossable où se traînaient, vaille que vaille ,des attelages hippomobiles aussi lents que coûteux.
Les industries marbrières et chaufournières basécloises durent donc se résigner à n’adopter que ce dernier moyen jusqu’à l’aube de la révolution industrielle.
 

 

 

Une innovation allait alors bouleverser les conditions d’acheminement de leurs marchandises :

le « Chemin de fer » !

La collectivité industrielle et politique basécloise ne va donc avoir de cesse avant d’obtenir une liaison ferroviaire-pour leur localité.
Le Sénat en sa séance du 16/12/1851
2 aborda la pétition suivante :

« Le Conseil communal de Basècles ,province de Hainaut,demande que la concession d’un chemin de fer de Saint-Ghislain  à Tournay soit accordée au sieur Maertens et compagnie avec garantie d’un minimum d’intérêt . 
Des habitants des communes de Boussu, Hensies, Pomerol, Bernissart, Blaton, Basècles, Harchies, Grandglise, Quevaucamps, Stambruges, Barry, Thumaide et Péruwelz font la même demande. » 
 
La Chambre est aussi sollicitée quelques mois plus tard le 25/5/18532
 
« Par pétition datée de Basècles, le 26 avril 1853, le Conseil communal de Basècles prie la chambre d’accorder au sieur Maertens la concession d’un chemin de fer de Saint-Ghislain à Tournai .
Le conseil communal prétend que la commune de Basècles où une station serait établie à 500 mètres de son centre, est aujourd’hui la moins favorisée de tout le royaume de voies de communication, eu égard à l’importance de son commerce de pierre, de chaux et de sa classe ouvrière, ce qui l’empêche de soutenir toute concurrence et cause la décadence de son industrie et l’expatriation de sa population, dont une faible partie trouve du travail dans la commune même. »

Si des industriels et des financiers avaient déjà construit des lignes et embranchements dans le Borinage pour acheminer le charbon vers les voies d’eau toute proches, il n’y avait aucune relation directe avec le lieu de consommation important qu’était la région industrielle gantoise.

 

1 1852 Annales parlementaires du Sénat – Session législative 1851-1852 - 4 nov. au 6 avr. – p.129 &
2 1853 Annales parlementaires de la Chambre – Session législative 1852-1853 - 27 sep au 11 juin – p.1483 &

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Ainsi naquit le projet de relier le Borinage à Gand par une ligne de chemin de fer directe de Saint-Ghislain à Gand. Plusieurs projets furent envisagés, dont deux furent tout d’abord retenus : l’un via Ath et Grammont, l’autre via Leuze et Audenarde.

Finalement, un arrêté royal du 11 février 18563autorisa le gouvernement à concéder aux banquiers Maertens et Dessigny la construction et l’exploitation de :
A. Un chemin de fer partant de Saint-Ghislain et se dirigeant sur Audenarde, par Leuze et Renaix.
B. Un chemin de fer de Saint-Ghislain à Tournai, par Péruwelz.
C. Un chemin de fer de Saint-Ghislain à Ath.
Une convention4 ,à laquelle était annexé un cahier des charges, avait été préalablement signée entre le Gouvernement et les deux concessionnaires en date du 17 janvier 1856. Cette décision fut entérinée par la loi du 26 mai 18565et, afin de procéder à leurs constructions et à leurs exploitations, fut créé, par actes des 14/07/1856 et 29/12/1856, une société anonyme dénommée « Compagnie du chemin de fer Hainaut et Flandres »6
Des difficultés financières vont apparaître rapidement et les concessionnaires vont devoir revoir leurs projets à la baisse. Une modification aux statuts primitifs par acte du 19 avril 18587 approuvé par AR du 6 mai suivant, a permis à la Société de n’exécuter d’abord les trois lignes qu'à simple voie.Le 14 mai 18598,enfin, une autre convention confirme la résolution de se consacrer exclusivement à la finalisation de la ligne principale de Saint-Ghislain à Gand et l’abandon des deux autres projets. Vers la fin de 1859, les travaux de terrassements d’assiette et des ouvrages d’art semblent toucher à leur fin.
En octobre9, Monsieur Jules Vander Stichelen, ministre des Travaux publics, voulant s‘assurer de la situation du chemin de fer Hainaut et Flandres, et s’éclairer par lui-même sur des questions relatives à l’établissement de plusieurs stations et haltes, parcourt et visite en détail, pendant deux jours, toute la ligne, depuis Saint-Ghislain jusqu‘à Audenarde.
De Saint-Ghislain, il s’est dirigé jusqu’à Blaton, où il a permis aux députations de plusieurs communes, ainsi qu’aux principaux intéressés des localités environnantes, de discuter en sa présence la question du choix entre l‘établissement d'une station unique destinée à desservir Blaton,Basècles et Péruwelz, et celui de deux stations, l‘une plus rapprochée de Blaton, l’autre de Basècles.
Il a examiné ensuite les divers emplacements des stations projetées ou demandées, et a continué sa course, en partie à pied, jusqu’à Leuze.
On constate que sur la section comprise entre Saint-Ghislain et Leuze, où l’on trouve des tranchées de 19 mètres de profondeur et des remblais de 40 mètres, il ne reste qu'à effectuer un déplacement de 260,000 mètres cubes de terres qui pourra aisément s’achever dans l’espace de quatre mois, et que l'on peut espérer de voir toutes les maçonneries des ouvrages d‘art achevées avant le 15 novembre, et que les ponts n’attendent plus que la pose de leurs tabliers en fer.10
Enfin, le 15 février 1861 vit l’inauguration de la section Saint-Ghislain à Basècles.
Les sections de Basècles à Leuze et de Leuze à Audenarde seront respectivement ouvertes les 21 mai et 1er septembre suivants.11



3 1856 Annales parlementaires de la Chambre – Session législative 1855-1856 - 13 nov. au 22 mai – p. 766 &
4 Ibid. – p. 766-770
5 MB 3/06/1856 et AR 30 août (MB 4/09/1856).
6 Les Sociétés anonymes en 1857 – Adolphe Demeur-1859 –p.237-244 &
7 Journal des chemins de fer, des mines et des travaux publics – Paris – N° 23 du 08/06/1861, p.452 &
8 Ibid. p.452-453
9 Journal de Gand du 25 octobre 1859
10 Journal des chemins de fer A. De, des mines et des travaux publics – Paris – N° 44 du 29/10/1859, p.893 &
11 Histoire des 25 premières années des chemins de fer belges –Laveleye – 1862 – p.54 &

Basècles semble devenu pour la Compagnie du chemin de fer Hainaut et Flandres une localité économiquement importante pouvant même devenir à l’avenir un nœud ferroviaire.
Lors de l’assemblée générale du 24 mai 185112 , on précise :

« L’exploitation de la ligne de Saint-Ghislain à Gand doit un jour donner un intérêt en rapport avec les dépenses de construction.
Cette ligne, comme vous le savez, part du centre du bassin houiller de Mons, le plus important de la Belgique. Elle a pour terminus Gand la capitale des Flandres, ville la plus importante de Belgique, au point de vue industriel et manufacturier.
Notre chemin parcourt un pays fort riche, dans lequel la population est fort agglomérée et où il existe beaucoup d'industries.
Les stations principales intermédiaires sont :
1° Basècles, bourg populeux, où se fait une fabrication de chaux diverses qui se consomment dans tout le pays, tant pour les constructions que pour l’agriculture.il y aussi beaucoup d‘exploitations de carreaux pour dallages, et de nombreuses carrières de marbre et de pierres à bâtir.
Il existe dans le voisinage des charbonnages et plusieurs fabriques de sucre qui expédient leurs produits dans toute la contrée jusqu’à Gand.
2° Leuze …,
3"Renaix ….
4°Andenarde….
Nous ne citons pas tous les bourgs et villages qui se trouvent sur le parcours entier. »  

 

 

Une nouvelle convention13, signée le 28 février 1863, accorde à la Compagnie du chemin de fer Hainaut et Flandres la construction et l’exploitation d’une ligne de Péruwelz à la frontière de France14.


 12 Journal des chemins de fer, des mines et des travaux publics – Paris – N° 23 du 08/06/1861, p.453 &
 13 Les Sociétés anonymes en 1860-1864 2e partie – Adolphe Demeur - 1864 –p.231 &
 14 31/05/1863 - AR 8/06/1863 – MB 13/06/1863
 

 

Ce chemin de fer devait être achevé depuis Basècles jusqu‘à la frontière française, et livré à l’exploitation, au plus tard, le 1er janvier 1865.

 

Les problèmes de trésorerie récurrents de la Compagnie du chemin de fer Hainaut et Flandres vont geler la situation jusqu’à ce que la Société générale d’Exploitation, fondée en 1864, ne viennent assainir ses finances et lui permettre de procéder à la liaison (3.220m) entre Basècles et Péruwelz qui sera ouverte au trafic le 1er mars 186715 . Le prologement, vers la frontière française et la jonction avec la ligne de Somain, ne sera mis en service qu’en 187416
La portion de la ligne de Péruwelz à Tournai sera ouverte au trafic marchandises le 15 février 1870 et aux voyageurs le 5 mars suivant.17
Cette ouverture entraînera pour le village de Basècles un corollaire néfaste : la modification du tracé de la voie par la construction d’une courbe entre la sortie de la nouvelle halte de Basècles-Carrières et la voie se dirigeant vers Péruwelz quelques centaines de mètres au sud de la station de Basècles-Faubourg.** .La partie de voie entre ce point et la gare de Basècles-Faubourg sera inopportunément déferrée dans les mois qui suivirent, supprimant ainsi la raquette de retournement existante.

A partir de ce moment Basècles-Faubourg perd son statut de gare de correspondance et sa qualité de bout de ligne, pour ne devenir qu’un simple point de passage.

 
 

** Pour la faciliter la compréhension on adoptera l’appellation usuelle locale de Basècles-Faubourg pour désigner la station de Basècles  

15 Annuaire spécial des Chemins de fer belges (Années 1866 et 1867) – 1869 & 
16 Conseil général du département du Nord – Session d’avril 1874 – Lille – 1874 – p.343 & 
17 Législation et jurisprudence des Chemins de fer belges (1835-1870)- Bruxelles - 1871 – p.44 & 

 

Pour l’anecdote, on retrouve en 1869 ,dans le prestigieux répertoire allemand18 reprenant les lignes et gares allemandes ainsi que les autres lignes importantes européennes, la mention de Basècles sur deux lignes de la compagnie belge n°5 (Société générale d’Exploitation),comme gare de correspondance au même titre que Renaix sur la ligne K « Saint-Ghislain à Gand » et comme gare tête de ligne de la ligne L « Basècles à Valenciennes » et L1 « Basècles à Tournai » !


Dans le cadre de son projet de protectionnisme du rail belge, l’Etat a entamé depuis 1869, la reprise de plusieurs concessions .C’est ainsi qu’est passée le 25 avril 1870 19 une convention, confirmée par la loi du 3 juin 1870 20, entre l’Etat d’une part, et la SA des chemins de fer des Bassins houillers du Hainaut et la Société générale d’Exploitation, d’autre part.
Cette convention confirme la reprise par l’Etat, au 1er janvier 1871, d’un certain nombre de chemins de fer en service, dont les 83 km du chemin de fer de Saint-Ghislain à Audenarde et à Tournai exploités par la SA des chemins de fer des Bassins houillers du Hainaut pour compte de la Compagnie du chemin de fer Hainaut et Flandres.21
De plus la SA des chemins de fer des Bassins houillers du Hainaut s’engage à remettre à l’Etat, à mesure de leur achèvement des lignes dont la construction a été entamée mais non terminée22 .Celle qui nous intéresse ici est la ligne de Saint-Ghislain à Ath dont les travaux entamés en 1866 ont été interrompus suite au conflit au sujet de son tracé entre le Gouvernement et l’exploitant.

Nous verrons ci-après que cette divergence aura une influence fatale sur l’expansion des installations basécloises !

La même convention23 prévoit aussi que la SA des chemins de fer des Bassins houillers du Hainaut construira à ses frais et à remettre à l’Etat à fin d’exploitation, plusieurs chemins de fer dont :

1° Un chemin de fer partant de Basècles-Carrières et se raccordant vers Stambruges, au chemin de fer de Saint-Ghislain à Ath ;

2°Un embranchement rattachant les carrières de Basècles au chemin de fer de Saint-Ghislain à Audenarde.

Voilà qui est de nature à combler les souhaits des industriels baséclois et surtout ceux des maîtres de carrières.
En effet, malgré la possibilité qui leur était offerte de charger leurs produits à Basècles-Faubourg, l’unique solution pour assurer leur acheminement vers cette station restait le transport par chariots à traction chevaline.
De même, l’approvisionnement en charbon nécessaire à l’alimentation des fours à chaux donnait lieu à de multiples manutentions aussi coûteuses que redondantes.
Ces deux promesses d’infrastructures s’avéraient donc bienvenues. De plus, elle consacrait Basècles comme plaque tournante pour un trafic ferroviaire du fret.
Las ! le ministre des Travaux publics, Armand Waseige, revient sur la promesse de son prédécesseur, Alexandre Jamar, qui portait abandon de la ligne projetée de Blaton à Ath et donc renonçait au crédit octroyé par la loi du 30 juin 1869. Il maintient la construction de deux lignes, l’une partant de Basècles-Carrières passant par Quevaucamps, Stambruges, Beloeil, Chièvres et Ath, et l’autre partant de Saint-Ghislain, passant par Baudour, laissant Sirault sur la gauche et arrivant à Chièvres, puis à Ath.

Or la convention du 25 avril 1870 précise bien qu’il est accordé à la SA des chemins de fer des Bassins houillers du Hainaut la concession d’un chemin de fer partant de Basècles-Carrières et se raccordant vers Stambruges au chemin de fer de Saint-Ghislain à Ath.24
Des pétitions émanant des conseils communaux de Quevaucamps, Basècles et Péruwelz réclamant l’établissement de cette ligne avec station à Quevaucamps resteront elles aussi lettre-morte.25
La position du ministre restait inflexible et persistait à vouloir établir une ligne directe entre Saint-Ghislain et Ath par le plus court chemin sans tenir compte de l’absence d’intérêts économiques des localités traversées par ce parcours et laissant de côté des communes, comme Hautrage, aux industries importantes. Le conflit fut enfin porté devant les tribunaux. Le différend se jouait sur l’interprétation du simple mot « vers » !

 

18 Eisenbahn-Stations-und Orts-Verzeichniss (Deutscher Eisenbahn und Europa) – Berlin – 1869 – p.63 &
19 Pasinomie 4e série tome V – Bruxelles – 1870 – n°196 p.205-218 &
20 MB 05/06/1870
21 Pasinomie 4e série tome V – Bruxelles – 1870 – n°196 p.206 et 207 &
22 Ibid. Art 17 2° p.209 &
23 Ibid. Art 18 1°& 2° p.210 &
24 Annales parlementaires du Sénat – Session législative 1870-1871 – 23 mai 1871 – p.192 &
25 Annales parlementaires du Sénat – Session législative 1869-1870 – 11 mai 1870 – p.230 &

Le concessionnaire considérait que la jonction des lignes devait se faire vers Stambruges, c’est-à-dire dans les environs de cette localité. Le représentant de l’Etat affirmait que cette préposition ne donnait qu’un sens de direction et ne voyait aucune contradiction à ce que le raccordement se fasse bien plus à l’est.
Le 9 août 1872, la 1ère Chambre du Tribunal civil de Bruxelles, déclare dans ses attendus que dans la phrase incriminée, le mot « vers » ne peut désigner une direction, sans quoi le rédacteur aurait évidemment écrit  « Partant de Basècles-Carrières et se dirigeant vers Stambruges, pour se raccorder... ». Statuant au fond, la Cour disait pour droit que le tracé de la ligne Saint-Ghislain à Ath devait être établi de façon à permettre vers Stambruges le raccordement de cette ligne avec l’embranchement venant de Basècles-Carrières et condamnait l’Etat Belge au dépens de la SA des chemins de fer des Bassins houillers du Hainaut26.

 

 Parcours faisant l’objet du litige

 Nonobstant cette décision l’Etat va tergiverser de sorte que ses atermoiements vont inciter les maîtres de carrières baséclois à prendre en main la construction non seulement du raccordement mais aussi d’un réseau partant de Basècles-Carrières jusque la limite de Quevaucamps et se ramifiant vers chaque exploitation.27

 

26 La Belgique judiciaire – Tome 5 – 1872 – Bruxelles – p.1574-1580 &
27 Annales parlementaires de la Chambre – Session législative 1874-1875 – 15 juin 1875 – p. 1028 et 1030 &

Chemin de Fer des Carrières de Basècles

C’est ainsi que la Société Civile du Chemin de Fer des Carrières de Basècles Bernard Trivier, Charles Vincent fils et Compagnie est constituée le 25 mars 1875 par-devant Maître Léopold-Joseph Delcourt.
A l'origine de cette réalisation, les actionnaires : Emma, François et Fernand Sacqueleu ; Etienne Clément, bourgmestre ; Auguste Bernard ; Charles Vincent ; Hubert Ribaucourt ; Louis Bleu ; Joseph Bocquet ; Isidore Legrand ; Charles et Florimond Duchâteau.
Ils se partagent les soixante-sept actions de 1.000 francs représentant le capital.

             

La Société a pour objet la construction et l'exploitation d'un chemin de fer raccordant les carrières de Basècles à la ligne Hainaut et Flandres.

Une année est nécessaire pour mener à bien ce travail.

Le 12/10/1876 la halte de Basècles-Carrières est élevée au rang de station et est ouverte au trafic de marchandises (tarif 3) provenant ou destinées aux entreprises raccordées à cette ligne privée.28

Le 12 octobre 1876, jour de l'inauguration officielle, de nombreux télégrammes arrivent à Basècles ; parmi eux, une dépêche spéciale provenant du Palais Royal félicite les auteurs du projet : elle est signée par Léopold II lui-même.

Le 15 avril 1889, la Société devient Anonyme et son capital, de 100.500 francs, se répartit en 201 actions.

 

 

En bleu les raccordements aux carrières de Basècles et de Quevaucamps

L'édification de cette ligne de chemin de fer ouvre au commerce local de la pierre et du marbre des débouchés importants.

Pendant près de 80 ans, elle facilitera non seulement l'acheminement de la matière indispensable pour l'alimentation des fours à chaux, le charbon - celui de la région d'Anzin était le plus utilisé chez nous -mais surtout elle favorisera l'exportation des blocs, des carreaux, de la chaux vers les autres pays européens et l'Amérique.

Voie industrielle traversant la rue des Carrières (anciennement chemin de Blaton),dernier vestige du transport par voie ferrée de l'industrie marbrière et chauffournière à Basècles.


La ligne vers Stambruges est maintenant devenue économiquement inutile pour l’industrie locale et sa construction est définitivement abandonnée.

La ligne Ath-Saint-Ghislain ne sera toutefois opérationnelle que le 8 novembre 1879, celle de Ath à Blaton ne sera ouverte complétement que le 24 juin 1877 et Quevaucamps devra attendre le 15 juillet 1898 avant de pouvoir transporter ses premières marchandises sur cette ligne en cul de sac le reliant à Blaton.
Ces lignes irradiant de Blaton vont peu à peu donner la prépondérance ferroviaire à cette localité et estomper au fil des années l’importance des installations basécloises. Dernière avanie de l’histoire : Basècles-Carrières qui était considéré comme un terminus de la ligne 81 vers Ath via Blaton va perdre ce statut au profit de Blaton à partir du 1er octobre 1916.

 

 28 OdS 93 du 10-10-1876

 

 

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Date de dernière mise à jour : 01/02/2017

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