Tragédie lors d'élections de 1898

Quand la presse régionale flamande parle d'un fait divers baséclois

Campes 5 juin 1898 titre mini

Campes 5 juin 1898mini2

 

  Traduction de l'article : 

Lundi soir (1) un terrible accident est survenu à Basècles (Mons). Quelques  ouvriers tiraient les campes(2) dans une prairie pour fêter la victoire des Libéraux(3). Lors d’un rechargement la chaleur dégagée par une campe provoqua une explosion. Les ouvriers furent blessés. Emile Petit, 22 ans, fut atteint mortellement, Hubert Destrebecq, 30 ans, perdit  les  deux yeux ; Auguste Robette perdit une oreille et fut gravement blessé à l’autre ; Gérard Gras fut blessé au visage.

 


(1) Lundi 30 mai 1898,lendemain du 2e tour des élections législatives.

(2) Le mot «campe», actuellement utilisé dans notre région, est une version picarde du français «chambre». On pratique «èl sakâge de campes», à l'aide d'un marteau que l'on enfonce dans les trous, remplis de poudre, d'un petit bloc d'acier, lors du «brûlage dè marone», adieu au célibat d'un futur marié. Les «campes» étaient auparavant avant tout destinées à accompagner les moments importants de la vie collective : fêtes paroissiales ou patronales, élections, inaugurations de monuments, visites de hauts personnages, etc.

(3) Contrairement aux résultats électoraux de la majorité des arrondissements du royaume qui donnaient la victoire au Parti Catholique, ceux de l’arrondissement d’Ath consacraient le triomphe des Libéraux qui raflaient, après ballottage défavorable avec les cléricaux, les deux sièges de député emportés par Georges Heupgen et Oswald Ouverleaux.

 

Créer un site internet avec e-monsite - Signaler un contenu illicite sur ce site

×