Voleurs de cloches !
Comme les révolutionnaires français avant eux, les occupants allemands de la deuxième guerre mondiale décidèrent de réquisitionner les cloches de nos campaniles pour en récupérer les métaux destinés à l’industrie de l’armement militaire.
La « Commission interdépartementale pour la sauvegarde des cloches » présidée par le colonel Joseph De Beer, conservateur du Musée Sterckshof à Deurne parvient à persuader les autorités allemandes de conserver les termes de l’arrêté du 13 juillet 1793 et de laisser une cloche au clocher de nos villages.
Il s’évertua avec son équipe d’établir un inventaire descriptif avec photo des cloches avant leurs départs vers les fonderies d’Allemagne. Près de 5000 clichés ont été effectués des 4568 cloches emportées.
Dans l’entité actuelle de Beloeil dont les clochers abritaient dix-neuf cloches, neuf devaient être livrées à l’occupant. Pour des problèmes techniques réels ou échafaudés par la population, six seulement seront emportées.
Basècles qui s’enorgueillissait de son trio de cloches allait payer le plus lourd tribut en étant obligé de se séparer de ses deux plus grosses. Maigre consolation, la rescapée était la doyenne et réussissait son deuxième sauvetage depuis sa sortie de la fonderie en 1786.
Le pillage allait se dérouler les mardi 10 et mercredi 11 août 1943.
Les deux sœurs, nées en 1876 des œuvres du fondeur Severinus van Aerschodt, quittaient à tout jamais l’église Saint-Martin.
De Marie-Aldegonde* et d’Amélie-Henri**, la géante de l’entité ne subsistent que ces clichés*** provenant du travail de fourmi de Joseph de Beer.
Amélie-Henri
Marie-Aldegonde
Voir aussi :
ASPB N° 22 Réquisition des cloches de nos églises en 1943
* hauteur 112cm / diamètre 90cm
** hauteur 185cm / diamètre 105cm/ 1230 kg
*** © KIK-IRPA, Bruxelles www.kikirpa.be
Date de dernière mise à jour : 25/01/2018